Barjac, une cité cévenole haut-lieu de la Renaissance


Barjac est une ville bâtie sur un plateau plat à 170 m d’altitude. Entre Cèze et Ardèche, entre Aubenas et Pont-Saint-Esprit, dans cette région pittoresque des canyons, dernière étape du Pays d’Uzès, se verrouille les portes du Bas-Vivarais, au pied de la montagne à l’extrême montagne des Cévennes. Comme beaucoup d’autres cités prospères du Moyen Âge, elle se regroupe autour du château et domine le Bassin de Barjac, couloir naturel entre les conservatoires à la grecque et la pénéplaine des Garrigues, avec au milieu les feuilles vertes métalliques du chêne vert.

Le fer à cheval s’ouvre en Cèze, le territoire de Barjac qui témoigne de toutes les civilisations assis au carrefour de la route éternelle par la Marche du Sud, remontant le Rhône et la plaine littorale des Cévennes, son terroir est façonné par une force rare qui marque elle est empreinte d’une indulgence mystérieuse.

Une profonde unité de terroir et de population, oubliée des touristes, envoûtée par la lumière et les paysages pittoresques. Peinte de gris avec des couleurs vives, attirée par l’accueil spontané et la joie de vivre, elle passe à côté de l’essentiel. Il ne pouvait pas voir la beauté de la simplicité cachée dans cette vie ardente. Barjac a libéré son âme avec retenue, un parcours qui a demandé de la patience.

A découvrir dans les environs de Barjac

Si vous avez le temps, sentez le parfum du thym, du serpolet, de la lavande « aspic » à travers sa forêt de chênes verts, cèdres, buis, genêts et genévriers, myrtille, petit houx, et formez même ce buisson d’asperges sauvages. Sur d’autres sols moins calciques, la bruyère, le ciste à fleurs blanches ou roses, les grosses fougères, les chênes côtoient les châtaigniers, les noyers et les pins.

Dans cette nature sauvage et prolifique, rencontrez ces passés lointains où l’on levait des pierres vers le ciel. Vous retrouverez cet homme, ici, toujours en conflit avec la pierre omniprésente.

Les maisons

Les roches éparses sont rassemblées en tas ou en petits murs pour libérer la terre afin que certaines cultures puissent y être cultivées.

Petites « maisons » pleines de pierres sèches, très typiques du pays languedocien : les « capitelles », appelées bories en Provence. Ils sont soit placés sur un petit tas de pierres, soit sur le bord d’une petite clôture.

Relativement bien conservés, ils ne sont a priori pas très anciens. Certains pensent qu’ils ont été envahis par des bergers itinérants en route vers les Cévennes.

– Peu après Barjac, sur la route d’Orgnac, il y en a plusieurs à gauche et à droite. Deux d’entre eux sont proches de la route menant à Mazert, les trois autres (dont le cône restauré par ses propriétaires) sont situés entre le niveau de la route et le camping « La Bussière ». D’autres à Massargues, une avec un toit en grandes dalles et une « voûte à four », d’autres à Montchamp et Rouvières, au Clos Portal à la Combe de Vausservière. –

Dolmens

Allez toujours à Orniac, remontez le temps et nous avons trouvé les dolmens. En matière de sites préhistoriques, peu de villes sont aussi riches que Barjac. Pour la richesse mégalithique, Barjac a recensé à ce jour 15 de ses dolmens, après Saint Félix de Pallières (29 dolmens) et Courry (22 dolmens).

Il en existe plusieurs dans un état de conservation remarquable, le plus beau est sans conteste le Dolmen I des Oeillantes.

– A 4 km de Barjac, placez-vous sur votre chemin en direction d’Orgnac, à gauche, une pierre dressée (avec des dolmens sculptés dessus), suivez le chemin sur votre gauche. – Ces dolmens marquent le plus ancien chemin de notre maquis, de Barjac à Aiguèze, à travers les bois d’Orgnac et du Garn.

Leurs caractéristiques tectoniques varient. Plusieurs ne sont que des sites de stockage pour les restes brûlés, et d’autres sont des fosses communes ou des tombes tribales. Ces petits formats rappellent les funérailles d’une personne : chef, sorcier ?

Les dolmens sont signalés en mauvais état, avec des os brisés et un grand nombre de dents, des bronzes, des perles en os, des poinçons à percer, des bagues, des coquillages, des amulettes, des pointes fines en silex, des fragments de poterie assez grossiers.

A ce sujet, il faut dissiper une erreur souvent figée dans l’esprit : les menhirs et dolmens ne sont pas d’origine Gauloise. Les analyses par Carbone 14 effectuées ainsi que le mobilier retrouvé sont unanimes : ils ont été édifiés bien avant leur arrivée. Si l’on s’en tient à la simplicité de leur architecture, le Barjac remonte à l’âge du bronze, c’est-à-dire au deuxième millénaire avant JC : ce sont les dolmens typiques du Languedoc.

Tous ces vestiges prouvent qu’à l’époque préhistorique, Barjac était un centre de grandes populations. D’autres sépultures accompagnent ces rochers :

  • Le ciste ardent comporte généralement 3 plaques disposées en triangle, dont l’une dépasse du sol.
  • Tombes de crémation dans des crevasses recouvertes de dalles de pierre brute et d’un petit monticule.

Les sentiers forestiers sont également très anciens, et la disposition fidèle de la plupart des dolmens montre qu’ils semblent former une sorte d’axe. Rien d’exceptionnel à Barjac, cette configuration se trouve dans toutes les Cévennes le long des drailles, ce chemin millénaire emprunté lors de la transhumance.

Cette zone possède de nombreuses grottes, des avens et des rivières souterraines. Au printemps, ses trois principaux ruisseaux, le Bourdarie, le Cantabre et le Roméjac, débordent pour former d’impressionnants torrents qui ont creusé des canyons. Son aspect sauvage et encaissé a conduit par le passé les hors-la-loi à y trouver refuge au cours d’événements historiques comme la guerre de Cent Ans ou la période des Camisards.